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Les petites perles d’une Bee in India !

Quand une « bee » prend ses vacances, elle ne choisit pas forcément la facilité ! Justine, l’une de nos architectes de voyages, a relevé le défi de découvrir l’Inde en mode routard et en pleine mousson ! Voici les extraits savoureux de 3 semaines d’aventures rocambolesques en famille dans une Inde vraiment « Incredible » !

 

« Incredible India » : le slogan touristique qui dit tout !

Pourquoi j’ai choisi l’Inde ? Ce pays si mystérieux m’attirait, il avait depuis longtemps piqué ma curiosité de voyageuse et je me sentais prête à l’affronter ! Après un dernier voyage de plusieurs mois sur le continent latino-américain, je ressentais une envie irrépressible de revivre l’ambiance si envoutante de l’Asie !

Billets en poche direction Delhi, notre itinéraire était plus ou moins tracé : Delhi, Agra, le Rajasthan, le Kerala ! 5 voyageurs, 10 sacs à dos, malarone & smecta dans la pharmacie, nous étions prêts à subir toutes les bizarreries que le pays mettrait sur notre passage ! Car l’Inde est un pays… compliqué, avec son lot d’arnaques et d’incompréhensions. Routards aguerris, nous nous y étions préparés et nous en avons quand même bien sûr été victimes ! Voici un aperçu de notre voyage, entre anecdotes, clins d’oeils, bonheurs et déconvenues…

Les surprises d’un voyage pendant la mousson c’est…

– Monter dans un taxi, se prendre une vague, et croire un instant que l’on est sur un bateau !
– Marcher en tongs dans 40cm d’eau et sentir sous ses pieds bouses de vache, sacs plastiques et autre rats d’égouts…

 

– Se faire tremper jusqu’à l’os mais rire avec les enfants qui jouent sous les gouttières et sautent dans la rue ! Nous sommes dans le désert, voici enfin l’eau… et chanter « frère jacques » à tue-tête avec eux !
– Rêver d’une nuit magique à la belle étoile dans les dunes du désert du Thar… et finir sous une bâche , trempés, serrés les uns contre les autres, («of course il y a une tente, mais vous savez, il ne pleut qu’une fois par an ici » !), se réveiller sales, humides, avec la tourista…


– Apprendre, au moment du retour, que tous les vols sont annulés pendant 3 jours. Entendre 250 fois « we cannot do anything ». Racheter un nouveau billet partant d’un autre aéroport à 130 km (5h30 de route)… Y dormir puis comprendre que le nouveau vol aura du retard car la pluie ne s’arrête pas… Décoller avec 5h de retard, rater sa correspondance au Koweit, attendre 7h à Koweit city pour finalement dormir à l’hôtel et reprendre un vol le lendemain matin pour Istanbul, puis Genève… Et 50h plus tard… arriver (enfin) chez soi ! Welcome home !

Quand on est touriste en Inde on découvre…

– Le bruit : klaxons, crachats, « taxi ? Tuk Tuk ? where are you from ? Selfie ? » …
– Sa première (tentative d’)arnaque, 15 minutes après avoir posé le pied à Delhi. Arrivés à la gare, nous avons 1km à pied jusqu’à l’hôtel « fastoche» ! Mais plusieurs indiens nous l’affirment : le ministre est mort hier, le quartier est inaccessible, dangereux, il nous faut donc le graal : le protection pass ! Sceptiques, épuisés et transpirants, nous tentons d’esquiver et de traverser la gare… mission impossible ! Nous montons dans un tuk-tuk censé nous conduire à l’Office de Tourisme « officiel » ! Que neni, nous visitons 2 « fausses agences » qui affichent fièrement sur leur devanture l’adresse de l’OT officiel, le 88 Janpath road… On nous dit que notre réservation est annulée, qu’il faut réserver un nouvel hôtel par leur biais. Nous ne sommes pas dupes et retrouvons finalement notre hôtel, des heures plus tard ! La supercherie semble, elle, perdurer depuis des années.
– Qu’avoir une réservation, n’a pas forcément d’importance.. Arrivés à l’hôtel pourtant réservé depuis quelques mois, vu que nous sommes en retard (cf ci-dessus), la chambre a été relouée depuis belle lurette, 7 indiens y dorment déjà…

– Que même si on croit mourir 1000 fois en traversant une rue en tant que piéton… on peut faire confiance à la conduite indienne, ça paaasse !
– Qu’on peut à rentrer à 5 dans un tuk tuk (sacs à dos compris !)
– Qu’un cireur de chaussures peut vous suivre pendant 30 minutes même si on lui a répété une trentaine de fois que non, nos chaussures, bien qu’en fin de vie, n’ont pas besoin d’être raccommodées, encore moins cirées dans une ville ou le goudron est encore une utopie. Et… quand la sangle de sa sandale vient à lâcher, comme par magie, il est toujours là, prêt à intervenir !
– Que se faire alpaguer dans les rues d’Udaipur par un indien parlant français, qui connait d’ailleurs très bien la France puisqu’il y vend du tissu… n’a rien d’anodin ! Il nous raconte que ce soir se déroule le mariage de la 7ème fortune d’Inde au célèbre Lake Palace, que Stéphane Berne lui-même couvre l’événement, qu’il y aura éléphants, chameaux, feu d’artifice… Il faut que nous soyons beaux pour l’événement, ça tombe bien, monsieur possède une boutique de costumes ! Jean Dujardin lui-même s’y habille et est venu boire le thé chez lui. Nous le suivons, l’un d’entre nous craque presque jusqu’à ce que nous comprenions la supercherie… (merci trip advisor). Il n’y aura ni mariage ni Stéphane Berne, c’est la tromperie du coin, pratiquée par beaucoup pour mieux amadouer le touriste jusqu’à sa boutique !

Le dépaysement culturel en Inde ça passe par…

– Découvrir un nouveau mouvement de tête : le « dodelinement ». Même après 3 semaines de voyage, on a toujours du mal à capter toutes les nuances de ce hochement typiquement indien : oui, non, oui mais non, je ne sais pas…
– Toujours faire confiance quand on demande son chemin… même quand l’Indien qui semble parfaitement connaître la route demande à son tour son chemin à tous les passants !


– Devoir répondre à de drôles de questions : « have you already eaten camel eggs ? »
– Prendre le temps de faire des photos avec d’abord, 2 enfants, puis la maman, le papa, les oncles et tantes, et finir avec une merveilleuse photo de famille avec 20 personnes !

Manger en Inde c’est…

– Prendre un cours de cuisine dans une famille à Jodhpur et en découvrir toute sa «légèreté » : 1 litre d’huile de soja vous avez-dit ? Paratha, riz biryani, chapati et chutney n’ont plus de secrets pour nous !

– Dîner au restaurant de l’hôtel, participer à l’anniversaire d’une indienne accompagnée de son compagnon. Fêter cela avec eux et finir de nuit dans la piscine… (Spéciale dédicace à Mickey & Minnie !)
– Se faire servir un jour par Michou, alias Michel Delpech, un indien parlant parfaitement français ayant adopté le patronyme de son idole et connaissant son répertoire musical par cœur ! « Pour un flirt… avec toi ! »
– Finir par oser prendre un beignet dans la rue, et ne pas tomber malade ! #ilnyapasdepetitevictoire

Dormir en Inde c’est… se faire réveiller souvent, très souvent, et ne pas beaucoup dormir !!

– Dans le train, quand tes pieds dépassent légèrement du bord de ton lit-couchette, il est bien plus logique de te réveiller pour t’en informer que de t’éviter… Et puis tenter de te rendormir, à côté de ton voisin qui ronfle si fort que même les boules quies n’y pourront rien changer.
– Se faire réveiller à l’hôtel vers 1h du matin, ouvrir, se voir demander s’il y a bien de l’eau dans la salle de bain, oui il y en a, très bien, alors bonne nuit !!!!
– A l’aéroport, quand enfin tu as pu fermer l’œil même en dormant sur le carrelage car tu as quelques heures d’attente avant ton vol, te faire réveiller juste pour savoir où tu vas ? Et puis à quelle heure est ton vol ?

mais il y a aussi et surtout…

– Ne pas se lasser du Taj Mahal, rêver d’un rooftop avec vue sur le Taj pour l’apéritif… et le trouver !


– Se laisser impressionner par les incroyables histoires de Maharadja, de sultans, de batailles épiques entre armées d’éléphants au fort Palace de Jaisalmer, au City Palace d’Udaipur ou encore au fort de Mehrangarh à Jodhpur
– Dégoter un superbe bungalow à 50 mètres de l’océan, se retrouver seuls sur la plage, au milieu des palmiers et loin des foules,
– Dormir dans un palais des 1001 nuits à Jaipour, découvrir les joies d’un massage ayurvedic à Jaisalmer
– S’enivrer des couleurs  : celles des saris des femmes indiennes, des villes comme Jaipour la ville rose, Jodhpur la ville bleue, Jaisalmer la ville jaune…
– Flâner dans les bazars, qui portent bien leurs noms, arpenter des marchés aux odeurs et saveurs épicées et à l’ambiance inégalable !
– Partir 2 jours sur les backwaters d’Allepey, en basse saison, il n’y a personne, et se laisser porter au gré de la rivière.
– Croiser un regard dans un bus, à pied ou en tuk tuk, lui sourire, et recevoir le plus beau de tous les sourires en retour…
– Arriver en France et se dire qu’on y retournera !

INDE’Scriptible India !

Après mon retour, on m’a demandé : « alors l’Inde ? », et il m’a été très difficile de répondre… Mes idées et impressions étaient aussi disparates et inexplicables que ce pays ! En effet, il faut le voir pour le croire. L’Inde, c’est avant tout un choc culturel, un choc tout court, un chamboulement interne qui vous retourne au plus profond de vos intestins (souvent défiés, eux aussi !). Un pays où la logique et la rationalité sont mises à rude épreuve ! L’Inde, on la déteste autant qu’on l’aime… et il est vain d’essayer de l’expliquer : elle est INDE’Scriptible.

Composée de voyageurs et voyageuses curieux, infatigables et émerveillés, l’équipe Bee-In roule sa bosse aux 4 coins du monde ! Plongez-vous dans d’autres récits de voyage.